Jessica Payre, Responsable événementiel
- 2012 BTS Ventes et productions touristiques
- 2014 Bachelor spécialisé Travel à l’ESCAET
- Depuis 2014, Event Manager au Novotel Paris Centre Tour Eiffel
Mise à jour le 7 avril 2020 : Retrouvez l’interview vidéo de Jessica à propos de son nouveau job, ses missions et sa passion pour l’événementiel.
Apprenez-en plus sur Jessica en lisant son interview de 2017.
Toute jeune, Jessica Payre était déjà fascinée par les hôtels et l’organisation d’événements. Son rêve est aujourd’hui exaucé. Elle nous raconte son quotidien.
Qu’est-ce que le métier d’event manager en hôtellerie ?
Depuis 4 ans, j’occupe le poste d’event manager dans un hôtel de Paris dit « gros porteur », c’est-à-dire dont les capacités sont suffisamment importantes pour accueillir des événements de très grands formats. Nous disposons en effet de 32 salles de réunion et 784 chambres. Concrètement, je suis en charge de la gestion logistique des événements qui ont lieu dans notre établissement. Au sein de nôtre hôtel, la gestion d’un événement se déroule en deux phases. La première est gérée par le service commercial qui est en charge de proposer une offre globale aux organisateurs a n que notre hôtel soit sélectionné pour l’organisation de l’événement. Une fois le dossier validé, nous passons à la seconde phase qui est la gestion logistique, à savoir la mise en place de l’événement. Je m’intègre donc dans cette deuxième phase et gère aussi bien la restauration que l’hébergement, l’arrivée et le départ des participants ainsi que les prestations annexes comme : les transferts, la décoration ou encore les fleurs. Sur place, le client n’a donc affaire qu’à moi et je suis le point de contact de tous les services. Je m’occupe aussi de la facturation, de l’envoi du questionnaire de satisfaction après événement et de la fidélisation. Le retour sur expérience est primordial et permet d’affiner notre connaissance client et nos offres.
Votre métier comporte également une partie plus commerciale ?
Oui, tout à fait. Bien que le client signe avec notre service commercial un contrat de base qui comprend le plus souvent une journée d’étude avec deux pauses et un déjeuner, je suis pour ma part chargée de faire évoluer cette offre globale en lui proposant des prestations complémentaires comme par exemple un dîner ou des salles supplémentaires. Je peux donc être amenée à faire des offres et des devis en direct.
Comment gérez-vous vos relations avec les fournisseurs ?
En réalité, mes principaux fournisseurs sont internes ! Pour la partie fleuriste par exemple, je contacte les responsables banqueting pour leur expliquer la demande du client et ce sont eux qui vont gérer les commandes. Pour une prestation de transfert, je vais contacter le service conciergerie qui va se charger lui-même de réserver auprès des prestataires. Je coordonne ainsi tous les services qui sont impliqués dans la mise en place de l’événement. Notre outil de gestion Opéra m’aide dans la coordination des services. Nous y intégrons toutes les nouvelles demandes, nous y gérons l’occupation des salles de réunion, des chambres et gérons également via cet outil tout ce qui est lié à la restauration.
La tendance est à la diminution des budgets et à une approche plus « achats » de l’événementiel. Avez-vous ressenti ces évolutions dans votre métier ?
Nous les avons effectivement ressenties. Les budgets sont de plus en plus restreints et les entreprises mettent souvent en place des appels d’offres a n de faire marcher la concurrence. Nous avons dû nous adapter en pratiquant des prix un peu plus bas pour pouvoir capter plus de clientèle. Il faut savoir que même les clients fidèles s’adressent à la concurrence, parfois plus haut de gamme, pour que celle-ci s’aligne sur nos tarifs. Le service commercial est donc particulièrement confronté à ces évolutions, et pour ma part, je les constate également lors de la vente de prestations additionnelles. La recherche du meilleur rapport qualité prix est aujourd’hui indispensable.
J’aime les gens, je suis passionnée par ce que je fais, j’aime rendre service et j’aime que mon client reparte content. L’événementiel, c’est de l’humain et j’adore ça !
Le secteur de l’événementiel évolue vite. Comment faites-vous pour rester créatif et innovant ?
Nous sommes très à l’écoute du client qui a toujours de nouvelles attentes. Si celles-ci sortent de ce que nous avons l’habitude de faire, nous nous réunissons avec les différents services pour trouver un moyen d’y répondre. Je lis également beaucoup la presse et les newsletters afin de pouvoir anticiper la demande et être proactive. Nous nous voyons d’ailleurs beaucoup avec la commerciale pour mettre de nouveaux systèmes et de nouvelles offres en place.
On vous sent passionnée par votre métier. Qu’est-ce qui vous a poussé à travailler dans l’événementiel ?
Avant de commencer mes études, j’avais déjà en tête de faire ce métier. Depuis longtemps, je suis fascinée par les hôtels et par l’organisation d’événements. Ma formation à l’ESCAET m’a confortée dans ce choix. Je fais un métier dans lequel je m’épanouis totalement. Dans un hôtel comme le Novotel, les journées se suivent et ne se ressemblent pas. Je gère une grande variété d’évènements qui demandent des méthodes et des services différents. Ce que j’aime particulièrement, c’est que mon métier allie aussi bien bureau et terrain. J’aime les gens, je suis passionnée par ce que je fais, j’aime rendre service et j’aime que mon client reparte content. L’événementiel, c’est de l’humain et j’adore ça !
Quelle est votre destination coup de cœur dans un cadre professionnel ?
La Thaïlande lors d’un stage dans une agence réceptive spécialisée dans la plongée et la croisière. J’ai découvert une nouvelle culture et une nouvelle manière de travailler.
Et à titre personnel, quelle est votre plus belle découverte ?
Ma plus belle expérience restera Bali. J’y suis partie trois semaines il y a deux ans. On y trouve beaucoup de contrastes dans les paysages de mer, de montagne, de rivière. Les gens y sont très accueillants et la culture très enrichissante.
Interview extraite du magazine Stratégos n°67.
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